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Le Kissaki d'un sabre japonais

Le Kissaki d'un Katana

Qu’est-ce que le Kissaki ?

Le kissaki (切っ先) correspond à la pointe d’un sabre japonais. La pointe d’un sabre est essentielle et est un élément clé dans les nombreuses variations de la lame au cours du temps, que ce soit au niveau de sa longueur ou de sa forme. La structure Shinogi-Zukuri offre une grande possibilité de kissaki. Nous allons nous baser sur la structure Shinogi-Zukuri pour les différents types de kissaki, car certaines pointes dépendent de la forme du sabre.

Définition du Kissaki

Les Différents types de kissaki

Types de kissaki

O-kissaki

Le o-kissaki désigne la plus longue pointe de lame. “O” signifie “large” .Ce kissaki a beaucoup été utilisé après l’ère Kamakura, vers le 14e siècle. Il apparaît en majorité sur les grandes lames. Le but de l'allongement de la pointe a été principalement d’améliorer l’estoc afin de percer les armures légères.

Chu-kissaki

C’est la longueur la plus commune, notamment sur les lames de katana. Le chu kissaki désigne une longueur de pointe moyenne. Le terme “chu” signifie “milieu” en japonais. Ce kissaki est dans de bonnes proportions, la longueur de la pointe paraît légèrement plus grande que sa largeur.

Ko-kissaki

Le ko kissaki correspond à une courte longueur de pointe. Ce type de pointe ne spécifie pas la forme de la pointe mais sa taille, c’est-à-dire sa longueur ET sa largeur. La plupart du temps, ce terme est utilisé pour désigner la pointe d’une lame de tachi au 12e siècle. En effet, ces lames avaient tendance à devenir de moins en moins larges vers le kissaki. Le kissaki paraissait alors bien plus petit comparativement à la base de la lame.

Ikubi-kissaki

Ikubi kissaki correspond à une très courte longueur de pointe. Il désigne plus précisément une largeur de pointe similaire à sa longueur. Ce type de pointe paraît ferme et solide en raison de ses proportions quasiment égales. Elle se profile souvent sur les lames de tachi du 13e siècle.

Kamasu-kissaki

Le kamasu kissaki se caractérise par une ligne de tranchant quasiment ou totalement droite. Son apparence le rend très pointu et aiguisé. Ce type de kissaki est assez rare aujourd’hui et était plutôt vulnérable au combat. En effet, la pointe avait tendance à casser lors de certains chocs. C’est pour cette raison qu’elle a souvent été polie après utilisation de manière à arrondir l’arête tranchante. Si l’arête de la pointe est restée droite, c’est que l’on a affaire à un sabre bien conservé et très peu voir jamais utilisé au combat. Ce genre de sabre intact était généralement disposé dans des temples anciens afin de rendre un culte à Bouddha ou Dieu.

Comment reconnaître concrètement un kissaki ?

Bien que certains kissaki soient reconnaissables à vue d'œil, beaucoup d’entre eux sont difficiles à déceler, notamment les kissaki qui concernent la longueur. Ils nous donnent parfois une certaine illusion d’optique et le type de kissaki devient subjectif. Pour remettre les choses au clair, il existe une règle non officielle qui permet de distinguer les différents types. Cette règle n’est applicable qu’avec une structure de type Shinogi-Zukuri.

  • Ikubi-kissaki: la longueur du kissaki est inférieure à 1,5 fois la largeur du yokote
  • Chu-kissaki: la longueur du kissaki est égale à 1,5 fois la largeur du yokote
  • O-kissaki: la longueur du kissaki est supérieur à 2 fois la largeur du yokote

L’évolution des kissaki dans l’histoire

Les kissaki sont souvent typiques de certaines périodes. Leur changement et leur évolution sont dûes aux variations de style de combat ainsi qu'au type d’utilisation de l’arme. Mais ce n’est pas l’unique raison, l’aspect esthétique et culturel rentre aussi en compte. Nous allons évoquer les kissaki typiques de chaque époque, de la seconde moitié de l’ère Heian jusqu’au milieu de l’ère Kamakura. C’est dans cet intervalle de temps que les pointes ont beaucoup évolué car après le 15e siècle, il n’y a plus de kissaki typique d’une époque.

Au 12e siècle, les samouraïs n’ont pas encore un si grand statut dans la société japonaise. Ils étaient beaucoup influencés par les nobles. De ce fait, l’arme principale au combat est l’arc accompagné de flèches bien aiguisées et par conséquent, l’armure était lourde. La base des sabres était large et la pointe était de type “ko-kissaki” dans le but d’atteindre les trous des armures.

Entre le début de l’ère Kamakura et la fin du 12e siècle, les samouraïs sont des gardes impériaux et voient leur statut s’élever. Ils deviennent puissants, tout comme leur sabre. On les voit ainsi s’équiper de lames larges. Les pointes sont de type “ikubi-kissaki” pour une résistance accrue au combat.

À partir du 14e siècle, les samouraïs veulent affirmer leur pouvoir avec leurs armes. Les armures deviennent de plus en plus sophistiquées. Les lames deviennent plus longues et l'on privilégie les “o-kissaki”.

De l'ère Muromachi en passant par la période Edo jusqu’au delà du 15e siècle, la quasi-totalité des kissaki sont devenues “o-kissaki” ou “chu-kissaki”, notamment sur le katana.