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Jingasa du Ashigaru et du Samouraï

Le jingasa, le célèbre chapeau de l'ashigaru et du samouraï

Qu’est-ce qu’un Jingasa ?

Le jingasa est un casque qui s'apparente à un chapeau de forme conique, plate ou arrondie utilisé par les ashigaru ( soldats formés de paysans qui combattaient à pied) et parfois porté par les guerriers japonais tels que les samouraïs.

Les différents types de Jingasa

Il existait plus précisément 3 trois types de jingasa:

  • Le Hira jingasa: chapeau de forme très aplatie, il était utilisé en guise de couvre-chef afin de se protéger du soleil et de la pluie.
    Hira Jingasa
  • Le Bajô-gasa: casque bien arrondi au sommet porté par les guerriers japonais et la cavalerie
    Bajô-gasa
  • Le Toppai jingasa: chapeau conique typique des ashigaru
    Toppai Jingasa

Nous allons seulement nous concentrer sur le Toppai jingasa porté par les ashigaru. Nous n’allons pas parler des autres types de casque que portait un Ashigaru. Il est important de rappeler que les armées n’étaient pas standardisées avant la fin du 16ème siècle. Même à cette époque, certaines l'ont été plus tôt que d'autres, à des rythmes différents; ce n'est donc pas comme si le Japon s'était soudainement doté d'armées uniformes et standardisées.

Les matériaux et la structure d’un Jingasa

Le jingasa pouvait être confectionné avec différents types de matériaux mais le cuir durci et laqué ou encore le fer laqué étaient ceux privilégiés selon le zoho monogatari, une sorte de guide manuel destiné aux ashigaru.

Dans ce manuscrit, il y a une partie qui explique la façon dont chaque ashigaru et chaque serviteur possédait un jingasa. Ce document est daté du milieu du 17ème siècle et est sûrement basé sur le vécu et une série d'expériences menés par des ashigaru de la fin du 16ème et du début du 17ème siècle. Ceux-ci appartiennent principalement aux campagnes de sekigahara osaka et shimabara. Les matériaux que contient cet écrit proviendraient probablement d'une période où les armées étaient plus standardisées.

Il était assez commun de retrouver sur un Jingasa, un tissu se trouvant en dessous sur les bords formant une couche à l’ intérieur du chapeau, comme c’est le cas sur cette photo ci-dessous.

Jingasa avec tissu

Cela offrait une petite protection supplémentaire. Ce tissu était parfois utilisé comme un bandage de secours ou encore pour filtrer l’eau.

Un casque léger et de faible protection

Bien évidemment, la fonction principale d'un casque est de protéger la tête. Cependant, le Jingasa, semble n’offrir que peu de protection aux attaques à l’arrière et sur les côtés de la tête. Même si l’arme ne parvient pas à toucher la tête du combattant, la force du choc peut lui être mortelle. Il s’agit d’un équipement léger.

Le yari permettait d’effectuer une technique très efficace contre les ashigaru possédant un jingasa. Elle consistait à charger et piquer l’adversaire de bas en haut afin de lui viser la tête ou trancher celle-ci. C’est pour cette raison que l’on pouvait retrouver des formations où les ashigaru pointaient leur lance vers le haut.

Ashigaru avec Yari

L’utilisation de cette tactique n’est pas totalement avérée. En effet, les Ashigaru ne se servaient pas de leur armure de la même manière que les samouraïs par exemple. Le Jingasa était de ce fait, une protection très peu efficace.

Une marque d’appartenance sur le Jingasa

Concernant ces autres utilisations en dehors de celles citées précédemment, le Jingasa pouvait également être utilisé comme une forme d'identification et d'appartenance à mesure que l'armée commençait à s'uniformiser. Il était commun pour un Ashigaru d'avoir le Kamon, ou l’emblème du seigneur qu’ils servaient sur le jingasa.

Jingasa avec un Kamon

Ces marques d’appartenance n’ont pas toujours été présentes. En effet, au début du XVIe siècle, et bien plus tôt dans la période de Sengoku, les jingasa ne présentait aucun symbole distinctif. Cependant, ces marques d'appartenance étaient devenues très importantes. Dans le chaos de la bataille, les kamon étaient un moyen de rapidement reconnaître des alliés et ainsi de minimiser (sans complètement éviter), de les attaquer.

Des utilisations diverses

Le jingasa pouvait aussi être utilisé comme un outil lors d’un campement, surtout s' il était en fer comme on peut le voir sur ces images. Celles-ci proviennent des Zou Hsiou Monogatari. En effet, il était utilisé pour nourrir ou donner à boire à un cheval appartenant à un Seigneur. D’autres denrées ou petits objets pouvaient être portées à l’aide du Jingasa.

Jingasa et cheval

Un récipient de cuisine

On pouvait également l’utiliser pour la cuisine, la préparation de médicament ou de thé. En retournant le jingasa en fer et en le mettant sur un feu, on obtient une poêle basique dans laquelle on pouvait faire toute sorte d’activités culinaires. Cependant les utilisations citées précédemment n’ont pas été utilisées fréquemment. En effet, une exposition trop répétée aux flammes pouvaient sérieusement endommager la laque ou la résine et déformer le jingasa lorsque celui-ci était en fer. C’est pour cette raison qu' il a été utilisé comme poêle uniquement lorsqu'il n'y avait pas d'autres possibilités.

Jingasa cuisineJingasa cuisine 2

Une arme de combat

Dans des circonstances plus rares, le jingasa pouvait servir d’arme et de bouclier. Cette utilisation guerrière provient d’une école d’art Martial du XVIIe siècle appelée Yagyu Shingan-ryū.

Cependant, il n’y a pas beaucoup de traces historiques d’une telle pratique en combat. Ce que nous savons, c’est que cette école enseigne le maniement du jingasa presque de la même façon qu'un bouclier de type européen et comme une arme d’attaque.