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À quel point un sabre japonais est tranchant ?

À quel point un sabre japonais est tranchant ?

Degré de tranchant d’une lame: introduction

Lorsque l’on voit un katana, on a toujours tendance à se poser les questions suivantes à propos de ses capacités de coupe: À quel point la lame est tranchante ? Est-ce que ce katana est très tranchant ? A-t-il besoin d’être affûté pour trancher ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, répondre à ces questions avec une simple réponse n’est pas chose aisée. Le “degré de tranchant” d’une lame ou “sharpness” en anglais, n’est pas un concept facile à définir et il faut prendre en compte de nombreux éléments pour l’étudier. Nous allons donc nous intéresser à ces différents éléments qui entrent en jeu pour tenter de répondre à ces questions qui soulèvent la même problématique.

L’angle de coupe de la lame

La plupart du temps, on considère qu’une lame très fine comme celle d’un rasoir, est très tranchante et qu’au contraire, une lame épaisse comme celle d’une hache, est moins tranchante. Dans une certaine mesure, c’est exact. En effet, un rasoir peut raser une moustache et une barbe mais ce n’est pas le cas d’une hache. On peut en déduire ici que plus l’angle du bord de la lame (ou angle de coupe) est petit, plus celui-ci sera tranchant et plus ce même angle est grand, moins il sera tranchant.

Seulement, selon cette définition, une grande majorité des sabres japonais ne sont pas considérés comme étant très tranchants. Et pour cause, le bord de leur lame est, pour la plupart, légèrement incurvé et contient assez de matière pour former un angle de coupe relativement grand. C’est à cela qu’on définit le niku d’une lame (Il est important de préciser que tous les sabres japonais n’ont pas le bord de leur lame incurvée et que ce paramètre dépend de la forme de celle-ci).

Angle de coupe

L’angle de coupe est différent pour chacune de ces lames en raison de leur utilisation spécifique. Une lame de rasoir est très tranchante mais ne peut pas couper un arbre. Les sabres japonais ne sont pas toujours très tranchants car la cible n’est pas constamment un bambou, du tatami, ou un homme de paille. Le katana a été conçu pour attaquer également l’armure de l’adversaire au combat.

L’affûtage de la lame

Nous allons reprendre l’exemple du rasoir (qui fonctionne très bien lorsqu' on le compare aux sabres japonais). Lorsque celui-ci est tout neuf, il coupe très bien une moustache. Cependant, à chaque utilisation, la qualité de la coupe diminue et il faudra l'affûter (ou en acheter un nouveau) pour qu’il retrouve son tranchant. Peu importe l’angle de coupe, une lame aiguisée sera toujours plus performante qu’une lame usée et/ou non aiguisée. Le tranchant d’un sabre japonais doit bien être affûté par un polisseur même si le profil de la lame est incurvée et possède un angle de coupe important.

La dureté du tranchant de la lame

Le bord tranchant d'une feuille de papier par exemple, peut accidentellement vous couper le doigt, et un rasoir, aussi tranchant soit-il, ne peut pas couper du verre. Ainsi, le tranchant doit être plus dur que l'objet à couper. La dureté d’une lame (mesurée en HRC) est un facteur très important dans sa capacité de coupe. En conséquence, une lame d’une dureté élevée aura une capacité de coupe plus grande qu’une lame d’une dureté plus faible.

Un sabre utilisé au combat doit pouvoir attaquer toutes les parties du corps de l’ennemi y compris les armures et les casques. C’est pourquoi la ténacité d’une lame est aussi importante que la dureté. En effet, la dureté peut être synonyme de fragilité. Un tranchant trop dur d’une lame peut parfois se briser. Un tranchant légèrement moins dur est plus résistant mais là encore, si il est trop tendre la lame pourrait s’abîmer facilement. La dureté du tranchant d’une lame est donc très importante. Elle dépend de la qualité de l’acier et du traitement thermique réalisé.

La forme et la courbure de la lame

La plupart des sabres japonais ont une courbure et sont maniés avec un mouvement balancier (de rotation, “swing” en anglais). C’est le cas d’une majorité des sabres, à l'exception du tanto et du tsurugi. Pour ces sabres, la capacité de coupe n’est pas uniquement liée au tranchant de la lame. La forme de la lame l’influence également. Dans les cas où la coupe se fait par un mouvement de balancier, une lame fortement courbée est plus tranchante qu'une lame droite.

Néanmoins, un champ de bataille n'est pas l’endroit le plus propice à la réalisation de performances de coupe. Au combat, le sabre sert à parer, à pousser pour ensuite pouvoir couper. C’est pour cette raison qu' on ne peut pas se contenter de dire qu'une courbure plus prononcée procure une meilleure lame.

Conclusion

En fin de compte, il n’y a pas de réponse simple pour expliquer à quel point le un sabre est tranchant ou possède une bonne aptitude de coupe. La capacité à trancher est l'un des nombreux attributs d'une bonne lame.